Le neuropsychologue est un professionnel spécialisé dans l’étude des relations entre le cerveau et le comportement humain. Il consacre son temps à comprendre comment les dysfonctionnements cérébraux ou les neuroatypismes influencent les processus cognitifs et émotionnels.
Un psychologue est un professionnel formé en psychologie. Son métier consiste à comprendre et à traiter les émotions, les pensées et les comportements des individus, y compris les enfants. Il utilise des méthodes adaptées à sa spécialisation et à leur âge : la psychologie clinique, cognitive, du développement, etc. pour améliorer leur bien-être et leur développement.
Un neuropsychologue, quant à lui, est un psychologue spécialisé dans l’étude des relations entre le cerveau et le comportement. Il traite les troubles cognitifs et comportementaux qui peuvent résulter de troubles neurodéveloppementaux ou de lésions cérébrales. Le neuropsychologue exerce son métier pour aider ses patients à retrouver une qualité de vie et une autonomie au quotidien.
Son but est de mettre en évidence d’éventuelles altérations des fonctions cognitives, mais aussi d’observer celles qui sont préservées et sur lesquelles on pourra se reposer pour la prise en charge des troubles. Le neuropsychologue évalue pour chaque patient quel type de programme de réhabilitation cognitive peut s’avérer efficace pour retrouver ou améliorer ses fonctions cognitives.
En tant que professionnel de santé, il offre aussi un soutien psychologique aux patients et à leurs familles pour les aider à gérer les conséquences des troubles cognitifs et comportementaux.
Le diagnostic différentiel fait également partie des missions du neuropsychologue. Prenons l’exemple du TDAH (Trouble de l’Attention avec ou sans Hyperactivité) : plusieurs troubles cognitifs, ou même physiques, peuvent s’apparenter au TDAH. Il faut donc être capable de différencier ces différents troubles afin de mettre en place la prise en charge la plus pertinente possible.
Lorsque c’est pertinent, le neuropsychologue travaille avec d’autres professionnels : neurologue, psychiatre, psychomotricien, orthophoniste ou ergothérapeute pour assurer une prise en charge globale du patient.
Si l’enseignant de votre enfant vous interpelle sur le fait qu’il a du mal à se concentrer, qu’il est souvent dans la lune, ou au contraire, qu’il est trop impulsif dans ses exercices à l’école, il peut être utile de réaliser un bilan neuropsychologique. Le bilan a pour objectif d’identifier d’éventuels troubles de l’attention ou d’autres difficultés cognitives qui impactent ses performances scolaires, comme la dyslexie ou la dysorthographie par exemple.
Si un enfant montre des signes pouvant laisser penser à un trouble Déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH), un neuropsychologue peut l’accompagner dans l’évaluation de ce trouble et envisager une prise en charge, tout comme recommander des solutions scolaires appropriées.
Des comportements comme l’agressivité, l’anxiété excessive ou les crises de colère fréquentes peuvent indiquer des problèmes émotionnels ou comportementaux. Un neuropsychologue évalue ces comportements et fournit des recommandations pour apprendre à mieux les gérer. Attention néanmoins, certains comportements sont parfois considérés comme “normaux” à un certain âge, quand le cortex frontal de l’enfant est encore immature. 😉
Un retard dans le développement général de l’enfant, tant au niveau cognitif que social, peut nécessiter une évaluation neuropsychologique, afin d’écarter un éventuel trouble neurodéveloppemental, comme l’autisme, des retards de développement, ou encore un trouble des apprentissages.
Les enfants qui ont subi un traumatisme crânien ou qui souffrent de maladies neurologiques peuvent avoir besoin d’un suivi neuropsychologique pour évaluer les impacts sur leurs fonctions cognitives et émotionnelles, et mettre en place des stratégies de restauration ou de compensation au quotidien.
Les enfants qui montrent des signes de haut potentiel intellectuel peuvent être évalués par un neuropsychologue, qui réalisera un test de QI comme première étape pour identifier un éventuel fonctionnement HPI. Cette évaluation peut être complétée par des questionnaires adressés aux parents, aux enseignants, et par d’autres méthodes qualitatives.
Pour affiner le diagnostic et élaborer des stratégies d’accompagnement spécifiques, une consultation chez un neuropsychologue peut être proposée.
Le bilan neuropsychologique sert à connaître le profil cognitif de l’enfant pour identifier ses points forts, ses axes d’améliorations, ou d’éventuels déficits cognitifs, et proposer des prises en charge adaptées.
Le bilan se déroule généralement sur plusieurs heures et commence par un échange avec l’enfant et ses parents. Il s’agit de l’anamnèse, qui permet de brasser le développement de l’enfant et de mettre en évidence les difficultés présentes dans le quotidien de l’enfant.
Ensuite, une série de tests cognitifs est effectuée et des questionnaires sont parfois remplis par les parents afin de récolter un maximum d’informations sur le fonctionnement de l’enfant. Le bilan se clôture par une remise de résultats. Il est alors décidé si une prise en charge s’avère pertinente ou non, et une série de conseils adaptés au trouble identifié (ressources, suggestions, outils concrets) peut être délivrée aux parents. Des conseils d’adaptations à l’école peuvent également être envisagés.
Le neuropsychologue suit généralement un processus structuré pour évaluer le profil cognitif du patient.
Lors de la première rencontre, le neuropsychologue explique les objectifs de l’entretien et répond à toutes les questions du patient ou de ses proches. Un échange approfondi est réalisé pour recueillir des informations sur les antécédents médicaux, familiaux, scolaires et professionnels, ainsi que sur les symptômes et les préoccupations actuelles.
Ensuite, une série de tests est mise en place pour évaluer différentes fonctions cognitives. Le neuropsychologue observe le comportement de l’enfant pendant les tests et prend des notes.
L’évaluation neuropsychologique dure plusieurs heures et peut être divisée sur plusieurs séances pour éviter la fatigue de l’enfant et favoriser des résultats précis. Ces tests se font en principe sans la présence des parents.
Des questionnaires sont parfois remplis par les parents afin de récolter un maximum d’informations sur le fonctionnement du patient. Il n’est pas rare que le clinicien demande à l’enseignant de l’enfant d’en remplir un également.
Le neuropsychologue analyse les résultats des tests en les comparant aux normes établies pour des populations similaires (en termes d’âge, de sexe, etc.). Les résultats sont interprétés pour identifier les points forts et les faiblesses cognitives, afin de formuler des hypothèses diagnostiques.
Le neuropsychologue prépare un rapport détaillé des résultats, avec les scores des tests, des observations comportementales et des interprétations. Il organise ensuite une séance pour expliquer les résultats au patient et/ou à sa famille. Il discute des conclusions, des implications du diagnostique et propose des recommandations. C’est l’occasion pour la famille et l’enfant de poser des questions et de discuter des prochaines étapes.
En fonction des résultats, le neuropsychologue propose des recommandations spécifiques :
Si nécessaire, des séances de suivi sont planifiées pour réévaluer les progrès.
Oui, les parents doivent être présents au moment de l’anamnèse, quel que soit l’âge de l’enfant, car ils fournissent des informations essentielles et aident l’enfant à se sentir à l’aise.
Pendant les tests, le parent attendra généralement à l’extérieur pour minimiser les distractions, sauf dans le cas d’enfants particulièrement jeunes qui auraient besoin de la présence de leur parent pour se sentir en sécurité.
Les parents sont également présents pour discuter des préoccupations initiales avec le neuropsychologue et pour la restitution des résultats à la fin de la séance.
Les consultations chez un neuropsychologue ne sont pas remboursées par la sécurité sociale.
Certaines complémentaires santé ou assurances santé offrent des forfaits pour les consultations psychologiques ou neuropsychologiques. Renseignez-vous auprès de votre assureur pour vérifier si vous êtes éligible au remboursement.
Les Centres Médico-Psychologiques offrent des consultations gratuites ou à tarif réduit. Ces centres sont souvent rattachés aux hôpitaux publics et sont accessibles sur orientation médicale.
N’étant pas automatiquement remboursé, l’accès à un neuropsychologue a un coût et toutes les familles ne peuvent malheureusement pas en bénéficier. Renseignez-vous auprès des organismes mentionnés pour en savoir plus sur une éventuelle prise en charge.
Pour devenir neuropsychologue, un parcours de formation rigoureux est nécessaire : l’obtention d’une licence en psychologie, suivie d’un master en neuropsychologie, qui peut se compléter par un doctorat.
Durant ces études, le futur neuropsychologue acquiert des connaissances approfondies en neurosciences, en imagerie médicale, en psychologie cognitive et clinique, ainsi qu’en techniques d’évaluation et de rééducation cognitive. La formation comprend des stages pratiques où les étudiants appliquent leurs compétences sous la supervision de professionnels expérimentés.