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L’école de demain : comment la neuroéducation réinvente l’apprentissage de nos enfants

Nettoyer la classe pour améliorer sa concentration, observer les oiseaux pour renforcer sa mémoire à long terme, apprendre de ses erreurs pour consolider ses connaissances ou encore faire des siestes pour optimiser l’apprentissage… Et si l'école de demain se transformait en un terrain de jeu où la science de l'apprentissage prend une toute nouvelle dimension ?
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L'école de demain : la neuroéducation réinvente l'apprentissage des enfants

Grâce aux progrès fulgurants des neurosciences et à une multitude d’expériences pédagogiques innovantes menées dans les écoles, nous assistons à une véritable révolution dans la façon d’enseigner à nos chers petits. 📚

Entre jeux sérieux et systèmes d’apprentissage alternatifs, les neuroscientifiques et leurs incroyables découvertes commencent à bousculer les habitudes de classe.

Curieux de découvrir ce que l’école de demain réserve à vos chérubins ? Découvrez le documentaire passionnant d’Arte : “Demain l’école“, découpé en deux parties dont vous trouverez les trailers ci-dessous.

 

Demain l’école, les innovations dans le monde (partie 1)

Demain l’école, du bon usage du cerveau (partie 2)

Besoin d’une version condensée et commentée de cet excellent recueil d’informations ? Le Mag Babaoo fait le point pour vous ! ⬇️

La neuroéducation, ou comment repenser l’école 💡

La neuroéducation, c’est une nouvelle manière de penser l’éducation, combinant les enseignements tirés de divers domaines scientifiques pour enrichir l’apprentissage de nos enfants :

  • Les sciences cognitives : elles explorent comment la pensée se forme et se développe. Elles nous aident à comprendre comment les enfants traitent l’information, prennent des décisions et résolvent des problèmes.
  • Les neurosciences : cette discipline se focalise sur le fonctionnement du cerveau. Elle les mécanismes biologiques et chimiques qui orchestrent nos processus mentaux et comportementaux, essentiels à la compréhension de l’apprentissage.
  • Les sciences de l’éducation : elles se concentrent sur l’identification des stratégies d’enseignement les plus efficaces, fondées sur une compréhension approfondie des processus d’apprentissage.

L’objectif de la neuroéducation est de décrypter ce qui se passe dans le Cerveau des enfants lorsqu’ils apprennent, que ce soit en classe, en faisant leurs devoirs ou en expérimentant de nouvelles choses. En comprenant ces processus, nous pouvons adapter nos méthodes d’enseignement et rendre l’éducation plus efficace et plus en phase avec les besoins cognitifs des élèves, qu’ils présentent, ou non, des neuroatypies.

Les quatre piliers de la neuroéducation

Dans sa quête de transformer l’éducation de nos enfants, la neuroéducation s’appuie sur quatre piliers fondamentaux identifiés par le neuroscientifique de renom, Stanislas Dehaene : l’Attention, l’Engagement actif, l’Erreur et la Consolidation. Explorons ensemble comment ces 4 piliers de l’apprentissage peuvent être intégrés de manière efficace et innovante dans l’éducation de nos jeunes apprenants ! 🧑‍🏫

L’Attention : effectuer des tâches simples pour mieux se concentrer 🎯

Un petit voisin un peu trop bavard, un chat qui passe dehors, les rires et les éclats de voix en provenance de la classe d’en face… Autant de distractions qui mettent à l’épreuve la capacité de nos enfants à rester concentrés !

Il faut le reconnaître, la capacité de concentration de nos enfants paraît souvent aussi brève que le circuit du poisson Maurice dans son bocal ! 🐟 L’Attention est pourtant une capacité nécessaire pour capter et retenir les informations essentielles, en écoutant l’enseignant plutôt qu’en bavardant avec son copain de classe.

Chez les jeunes enfants, l’Attention est encore peu développée car elle dépend du cortex préfrontal, cette région du cerveau qui orchestre une large gamme de fonctions cognitives liées à l’apprentissage, et qui continue d’évoluer et de mûrir jusqu’à l’âge adulte.

✏  Note : L’Attention joue un rôle transversal et fondamental dans le développement cognitif des jeunes esprits. Une bonne capacité attentionnelle permet à l’enfant de renforcer et de développer plus aisément les autres Fonctions Exécutives, telles que :

  • Le contrôle d’Inhibition : il aide l’enfant à résister aux distractions, comme les bavardages de ses camarades, et à se concentrer sur les éléments essentiels à l’apprentissage.
  • La Mémoire de travail : elle permet à l’enfant de retenir et de suivre des instructions ou des consignes nécessaires pour accomplir une tâche, une compétence cruciale dans le processus d’apprentissage.
  • La Planification : elle aide l’enfant à organiser et à hiérarchiser les tâches, favorisant une exécution méthodique et efficace.

Bien que cela puisse sembler simple, maintenir une Attention soutenue et développer ces Fonctions Exécutives est en réalité un défi complexe pour les enfants qui sont constamment sollicités pour écouter, comprendre, et stocker de l’information tout au long de la journée. 🤯

L’engagement actif : s’impliquer pour mieux mémoriser

Vous avez certainement déjà entendu parler de la dopamine, cette hormone du plaisir qui active dans le cerveau ce que l’on appelle le “circuit de la récompense“. Mais saviez-vous qu’elle influence aussi directement l’hippocampe, une zone cérébrale essentielle pour la mémorisation à long terme ? 🧠

Les recherches en neurosciences révèlent qu’un enfant qui participe activement à son apprentissage – en touchant, parlant, créant – stimule la libération de dopamine. Cette activation engendre non seulement une plus grande curiosité mais améliore aussi significativement la capacité d’apprentissage. En d’autres termes, lorsque les enfants sont récompensés par cette libération de dopamine, leur apprentissage devient plus profond et plus durable.

🔎 L’étude des Savanturiers de Creil

Depuis 2013, une classe de primaire dans l’Oise s’est lancée dans un projet innovant nommé “Les Savanturiers“, visant à éveiller et développer la curiosité des élèves.

L’idée : permettre aux enfants de participer à des projets de groupe, où ils peuvent jouer le rôle de petits chercheurs scientifiques et étudier une thématique – en l’occurrence, l’intelligence des corbeaux. Cette immersion dans la recherche scientifique, en suscitant continuellement leur curiosité, les amène à s’interroger activement sur les comportements de ces oiseaux fascinants.

Ici encore, le résultat de cette approche participative est marquant. Non seulement les enfants montrent une amélioration significative de leur capacité à mémoriser, mais ils développent également des compétences avancées en matière de réflexion critique et de restitution des informations acquises.

L’Erreur : se tromper pour mieux retenir

Combien de fois n’avez-vous pas entendu : “L’erreur est humaine !”, “C’est normal, tout le monde peut se tromper !“… Sauf que quand il s’agit d’apprentissage, se tromper n’est pas seulement normal : c’est source d’informations !

Lorsque le cerveau détecte une erreur, il ne se contente pas de reconnaître l’échec. Il entreprend un processus actif de réajustement des réseaux neuronaux. C’est ainsi que nous apprenons à ne pas commettre les mêmes erreurs, que ce soit dans des situations simples de la vie quotidienne ou dans des contextes d’apprentissage plus complexes.

Aussi, il est crucial de comprendre que l’identification du type d’erreur peut donner des informations précieuses sur la nature de cette erreur. Par exemple, une erreur peut découler d’un manque de compréhension, d’un déficit de motivation ou d’autres facteurs (voir : Les différents types d’erreur en didactique). En reconnaissant et en comprenant l’erreur, nous pouvons donc mieux répondre aux besoins spécifiques de chaque apprenant. Alors, la prochaine fois que vous entendrez un “Oups !”, rassurez-vous, c’est bon signe !

🔎 Étude sur le rôle de l’erreur dans l’apprentissage

Une étude américaine menée en 2008 a mis en lumière le rôle crucial de l’erreur dans l’apprentissage. Deux groupes d’élèves ont été invités à mémoriser un manuel : le premier groupe s’est concentré exclusivement sur l’étude du contenu, tandis que le second a alterné entre des sessions de mémorisation et des quiz.

Les résultats ont été surprenants : malgré un temps d’étude global plus court, les élèves ayant participé aux quiz ont obtenu de meilleures performances. La raison ? Les membres du premier groupe, bien qu’ils aient l’impression de maîtriser le sujet, n’ont sollicité que leur Mémoire de travail. Les quiz ont permis aux membres du deuxième groupe de détecter et de corriger leurs erreurs, facilitant ainsi une véritable intégration du savoir dans leur mémoire à long terme.

💡 Babaoo’Tip :

Pour optimiser l’étude à la maison, incorporez des quiz dans le programme de révision de votre enfant. Quinze minutes d’étude, quinze minutes de test ! Vous constaterez vite le pouvoir de l’erreur sur la mémoire de votre petit savant ! 🤓
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La consolidation : dormir pour mieux assimiler les informations

Dernier pilier de l’apprentissage : la consolidation. Les neurosciences nous révèlent que, dans le cerveau, les synapses – les connexions entre les neurones – se renforcent grâce à la répétition. Inversement, les connexions peu sollicitées tendent à s’affaiblir et peuvent même disparaître.

🧮 La consolidation est essentielle dans l’apprentissage car elle crée des automatismes. Par exemple, si on vous demande combien font 2+2, à priori, vous ne comptez plus sur vos doigts… C’est grâce à la consolidation ! Vous ne calculez plus ; la réponse est devenue automatique.

Même chose pour la lecture : votre cerveau est tellement habitué à déchiffrer les mots qu’il ne réfléchit presque plus. C’est ce qui eixlqupe que vous êtes cbaaple de lire ctete pshrae, mmêe si les letters ne snot pas dnas l’orrde !

Ce processus de Consolidation est particulièrement actif pendant le sommeil, période durant laquelle le cerveau trie, organise et renforce les apprentissages de la journée. Ainsi, un sommeil de qualité est essentiel pour permettre une consolidation efficace des informations apprises, favorisant une meilleure rétention et compréhension sur le long terme.

En parallèle, il est intéressant de considérer la courbe de l’oubli. L’oubli est un mécanisme naturel mis en place par le cerveau pour éliminer les informations jugées superflues. Sans révision ou mise en pratique régulière, même des informations importantes peuvent être perdues. La formule magique pour déjouer l’oubli ? Réactivation + approfondissement ! ✅

🔎 Les études sur le rôle sommeil dans l’apprentissage

Depuis le début des années 2000, les neuroscientifiques ont mis en évidence l’influence cruciale du sommeil sur la consolidation des apprentissages. D’ailleurs, les études convergent pour souligner qu’une simple sieste peut significativement booster les capacités d’apprentissage des élèves. 💤

Grâce aux progrès en imagerie cérébrale, il a été observé que pendant le sommeil, le cerveau est le théâtre d’une activité intense. Il semble revisiter et intégrer les expériences et les informations acquises durant la journée, favorisant ainsi leur consolidation. Certains travaux suggèrent même qu’une meilleure hygiène de sommeil pourrait atténuer les troubles de l’attention chez les enfants, mettant en lumière le rôle vital d’un sommeil de qualité pour le développement cognitif.

Façonner l’école de demain grâce à la neuroéducation

Progressivement, les découvertes en neurosciences commencent à influencer les méthodes d’enseignement. En approfondissant notre compréhension des processus cognitifs chez les enfants, nous adaptons l’éducation pour la rendre plus efficace et durable. Il paraît désormais clair que, pour apprendre, il faut d’abord… apprendre à apprendre !

Prenons l’exemple de la Finlande, où certaines écoles ont mis en place des journées scolaires de 4 heures, intégrant des activités telles que la cuisine, la peinture et la menuiserie. Ces programmes encouragent les élèves à cultiver leur créativité, leur autonomie et leur empathie, tout en progressant à leur propre rythme.

À Singapour, 20% du budget national est consacré à la formation des enseignants ! Il existe également une méthode d’apprentissage des mathématiques appelée “Méthode de Singapour”, que l’on emploie de plus en plus en Europe, et qui consiste à enseigner les maths en glissant progressivement du concret vers l’abstrait au lieu de retenir les concepts par cœur.

En France et en Belgique aussi, les neuroscientifiques redoublent d’efforts dans leurs recherches neuroéducatives. Ils conçoivent et testent une variété de jeux éducatifs destinés à améliorer l’apprentissage de la lecture, des mathématiques et des sciences. Ces jeux, et d’autres programmes innovants tels qu’Atole, Poppins ou encore Inemo, sont conçus pour stimuler les capacités cognitives des enfants, les aidant à développer leurs “super-pouvoirs” intellectuels. 🦸

Le récap’ Babaoo !

L’Attention, l’Engagement actif, la reconnaissance de l’Erreur, et la Consolidation : ces piliers, mis en lumière par la recherche neuroscientifique et notamment par les travaux de Stanislas Dehaene, pavent la voie à des avancées révolutionnaires dans la compréhension du développement cognitif des enfants. Et le potentiel de ces découvertes semble presque illimité !

Difficile de savoir aujourd’hui à quoi ressemblera l’école de demain. Mais ce qui est sûr, c’est qu’en intégrant les principes de la neuroéducation dans nos méthodes d’enseignement, nous façonnons un environnement éducatif toujours plus adapté, bienveillant et centré sur le bien-être de nos petits élèves. Un avenir où l’éducation travaille main dans la main avec la science pour un meilleur développement de chaque enfant ! ✨

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