Super intelligent, oui ! [rires]
Par hasard ! Je me suis retrouvé dans une conférence où on racontait plein de choses sur le HPI. A quel point, quand on est jeune, on peut faire des cauchemars, etc. Comme les ¾ de la salle, je me suis reconnu dans la description et j’ai voulu en savoir plus…
Je ne sais pas si je la développe, mon intelligence… [rires]
Bonne question ! Ma définition, c’est que c’est ce qu’on appelle aussi le facteur « g ». Une sorte de capacité générale qui englobe plein de choses : la mémoire, la rapidité, la capacité de raisonnement, le vocabulaire, etc.
En effet, la définition de l’ « intelligence » fait l’objet de nombreux débats. Si le concept de facteur « g » est largement reconnu, d’autres approches sont également envisagées.
La difficulté de parvenir à une définition universelle de l’ « intelligence » réside dans sa nature intrinsèquement floue et complexe. Ce n’est pas simplement ce que nous, en tant que chercheurs ou théoriciens, souhaiterions définir. Lorsqu’on interroge les gens sur leur conception de l’intelligence, les réponses varient grandement, témoignant de la complexité de ce concept. Ainsi, il semble qu’il n’y ait pas de réponse unique à cette question…
Ils sont ordinaires dans le sens où la différence entre les HPI et les autres n’est qu’une différence quantitative. Ils sont plus rapides, ils ont plus de mémoire, un meilleur raisonnement. Mais ils n’ont pas un fonctionnement différent. Pour faire un parallèle, c’est comme lorsque l’on parle d’athlètes : ils sont comme les autres, mais plus forts, plus musclés, plus endurants… C’est pareil en ce qui concerne les HPI et les « gens ordinaires » !
Je n’en sais rien et je n’ai pas envie de le savoir ! Je n’ai pas envie de passer les tests… C’est trop dangereux, on ne sait jamais ! [rires]
Il ne faut surtout pas s’emballer ! [sourire]
C’est un cerveau normal, mais boosté. Il y a plus de mémoire, de connexions, d’idées, ça va plus vite, il y a plus de place… Mais c’est un cerveau comme un autre ! C’est comme les voitures : il y a des petites voitures et des grosses voitures, mais toutes fonctionnent de la même manière.
Je pourrais en faire deux définitions :
Ces deux définitions ne se recoupent pas parfaitement, mais il y a un fil conducteur, une sorte de lien entre elles.
Par « Intelligence », on entend cette capacité à accomplir diverses tâches rapidement, à avoir une bonne mémoire, etc. C’est ce qu’on mesure avec le Q.I. Mais certains disent que ce n’est pas suffisant, surtout si on pense que la vraie définition de l’intelligence implique de révolutionner la nature humaine. Pour ça, il faut de la « Créativité », cette aptitude à être original, à sortir du lot. Parce que si on n’a que l’intelligence, on sera peut-être efficace, mais pas forcément révolutionnaire.
Mais ce n’est pas tout. L’intelligence et la créativité ne suffisent pas. Il faut aussi être capable de se mettre au travail. En fin de compte, pour accomplir quelque chose de grand, il faut s’engager à fond dans la tâche, avoir cette motivation.
Voilà, ces trois éléments : Intelligence, Créativité et Engagement, c’est un peu comme les trois anneaux nécessaires pour, qui sait, un jour, révolutionner la nature humaine.
Pas tout. Ils ne sont pas forcément meilleurs en intelligence émotionnelle, ni pour ce qui est moteur, donc le sport. En fait, c’est plutôt dans la sphère cognitive qu’ils sont meilleurs que les autres.
Chance !
Si vraiment c’est important, tu peux simplement passer un test de Q.I. pour savoir s’il dépasse 130.
Le Quotient intellectuel, c’est une mesure, un nombre qui tourne autour de 100… 130, c’est très élevé, 70, c’est très faible. Il va mesurer une forme d’intelligence qui correspond au facteur « g ». On parle de puissance mentale, de capacités cognitives assez générales.
Oui, mais je n’ai jamais eu le résultat !
Non, ça dépend ce que signifie « agir intelligemment ». Mais avoir un Q.I. élevé signifie que l’on est plus efficace, on a donc le potentiel pour apprendre, mais on peut l’utiliser pour faire le mal ou défendre des idées fausses qu’on aurait dans la tête. Parfois un Q.I. élevé est plutôt défavorable… Pour l’esprit critique, par exemple.
C’est en tout cas la tendance des dernières décennies, oui.
Non, il y a toujours 2,3 % de la population qui l’est. En tout cas, si on suit la définition « Q.I. supérieur à 130 », ce pourcentage ne change pas.
C’est comme vivre un peu plus vite avec un petit peu plus de lumière !
Plutôt que de vouloir développer son potentiel, il faut d’abord se développer soi-même. Si tu aimes la poterie, fais de la poterie, plutôt que de devenir ingénieur ou médecin, même si tu en as la capacité. Je ne suis pas sûr que ce soit utile de développer son potentiel, sauf si on en a la volonté. Alors on a la motivation qui va avec.
La réponse rapide est « oui ». Même si ces termes ont des connotations très différentes. « Surdoué », on l’utilise moins maintenant, parce que ça sonne un peu comme « trop doué », et ça peut sous-entendre qu’il y a des problèmes associés, ce qui n’est pas nécessairement le cas. « Zèbre », au départ, voulait peut-être simplement dire HPI, mais maintenant, ça renvoie plutôt à hypersensible et malheureux.
Quant à « philo-cognitif », c’est un mélange de plusieurs trucs. Rien qu’avec la formation du mot, c’est quelqu’un qui « aime la cognition », et donc, ça ne cadre pas vraiment avec la définition classique d’un HPI.
Mais pour faire court, oui, tous ces termes renvoient plus ou moins à la même idée.
C’est n’importe quoi ! On peut se faire des amis parmi les HPI, mais aussi parmi les autres. Donc c’est faux, en général, les HPI sont bien entourés.
Je pense qu’il a toujours été indispensable de s’adapter. [sourire]
Plutôt match. Il y a des arguments pour et contre, mais la majorité sont plutôt positifs. Donc ça matche !
Pas sûr… Oui, une partie de l’intelligence liée au facteur « g » peut être développée, mais il y a d’autres aspects de l’intelligence qui sont assez résistants au changement. Prenons la mémoire, par exemple. C’est vraiment difficile de la développer. On peut apprendre des techniques pour retenir plus, mais c’est un peu comme tricher ! [sourire]
La mémoire est très dure à développer…
Oui, la Métacognition, c’est important. Ici, on est en plein dedans donc le jeu est intéressant.
Mes enfants ont 19 ans, donc ils sont trop âgés, mais s’ils avaient l’âge, oui, je prendrais la version d’essai pour voir ! [sourire]
J’en ai deux.
Disons que le message principal, quand on est HPI, c’est qu’il ne faut pas s’emballer. Ce n’est pas une si grande nouvelle… On fait simplement partie de la population, tout comme ceux qui mesurent plus de 2 mètres. Être HPI, c’est plutôt une chance, quelque chose de positif, mais ce n’est pas une révolution en soi. [sourire]
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