La dyslexie est un trouble neurodéveloppemental caractérisé par des difficultés dans l’acquisition et le traitement de la lecture.
L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) définit la dyslexie comme “un trouble spécifique de l’apprentissage d’origine neurobiologique. Elle se caractérise par des difficultés à reconnaître les mots avec précision et/ou fluidité et par de faibles capacités d’orthographe et de décodage. Ces difficultés résultent généralement d’un déficit de la composante phonologique du langage qui est souvent inattendu par rapport à d’autres capacités cognitives et à un enseignement efficace en classe. Les conséquences secondaires peuvent inclure des problèmes de compréhension de la lecture et une expérience réduite de la lecture qui peut entraver l’enrichissement du vocabulaire et des connaissances de base“.
La dyslexie est un trouble spécifique de l’apprentissage de la lecture, qui peut affecter la capacité d’une personne à lire, épeler, orthographier, parler et, souvent, à apprendre une seconde langue. Elle se manifeste par une difficulté de traitement phonologique, c’est-à-dire la reconnaissance des sons individuels du langage parlé, et/ou de traitement visuo-attentionnel, c’est-à-dire la capacité à reconnaître les lettres et les mots écrits.
✏ Note : La dyslexie n’est en aucun cas liée à l’intelligence de l’enfant ou à son éducation.
Le lien héréditaire est reconnu au sein de la communauté scientifique et clinique. C’est un peu comme un héritage familial : si dans votre famille, certains membres sont dyslexiques, il y a plus de chances que cette particularité se manifeste chez vous ou vos enfants.
Absolument pas ! La dyslexie n’est pas une maladie : c’est un trouble neurodéveloppemental. Les recherches en neurosciences montrent des différences de connectivité cérébrale entre les enfants dyslexiques et les enfants non-dyslexiques, qui expliqueraient que les personnes atteintes de dyslexie ont du mal à lire avec fluidité.
Autrement dit, un cerveau dyslexique a un fonctionnement naturel différemment d’un cerveau neurotypique ; ni meilleur, ni moins bien !
Comme tous les troubles de l’apprentissage, la dyslexie persiste dans le temps. Néanmoins, les difficultés rencontrées dans l’apprentissage de la lecture et de l’écriture peuvent être compensées et même dépassées par les personnes dyslexiques de manière à ce qu’elles n’affectent pas ou peu leur quotidien, leurs apprentissages ou leur réussite scolaire et professionnelle.
Un diagnostic précoce, un accompagnement adapté et la mise en place de stratégies de compensation sont les clés pour apprendre à bien vivre avec ce trouble.
✏ Le saviez-vous ? De nombreuses personnes connues sont (ou étaient) dyslexiques : Steve Jobs, Picasso, Einstein, Spielberg… Mais aussi des écrivains mondialement connus comme Agatha Christie, Jules Verne ou Flaubert.
Comme toujours, seul un professionnel de la santé, ici l’orthophoniste, est capable de poser un diagnostic. Mais même sans être un expert, voici quelques signes qui, si vous les observez chez votre enfant, peuvent vous inciter à consulter un professionnel.
✏ Note : vous pouvez tout à fait repérer un ou plusieurs de ces signes chez votre enfant, sans pour autant qu’il soit dyslexique. Chaque enfant apprend à son rythme ! Avoir une lecture encore hésitante à 6 ou 7 ans, peut être tout à fait normal. Si vous avez des inquiétudes, demandez l’avis de son enseignant qui saura vous dire comment il se situe par rapport aux enfants de sa classe.
C’est l’orthophoniste qui pose le diagnostic, à travers un bilan orthophonique. En général, il n’est posé avec certitude qu’à 7 ou 8 ans (à la fin de l’année du CE1), un âge auquel la majorité des enfants maîtrisent la lecture et l’écriture.
L’identification précoce de la dyslexie favorise une prise en charge dès les premiers symptômes ou retards observés dans l’acquisition du langage écrit. Agir tôt, c’est adapter l’apprentissage à chaque enfant, évitant ainsi qu’il ne se sente à l’écart ou moins compétent que ses camarades. À l’école, les enseignants peuvent personnaliser leur approche, créant un environnement d’apprentissage qui prend en compte les difficultés de l’enfant dyslexique. À la maison, chacun peut participer à l’accompagnement de l’enfant et nourrir son envie d’améliorer sa lecture.
Aussi, si vous ou l’enseignant suspectez une dyslexie, consultez rapidement votre médecin ou pédiatre. Il déterminera dans un premier temps si les difficultés rencontrées sont liées à un trouble de la vision ou de l’audition, et, s’il l’estime nécessaire, prescrira un bilan orthophonique.
En plus de poser le diagnostic, le bilan permet à l’orthophoniste de préciser la nature du trouble :
En fonction du type de trouble, l’orthophoniste propose des stratégies de rééducation et de compensation adaptées.
Le rôle de l’orthophonie dépasse de beaucoup le diagnostic. Il offre une passerelle vers la réussite en lecture et en écriture. Avec son expertise et son implication, chaque enfant découvre son potentiel à son rythme.
Grâce à une approche personnalisée, il propose à votre petit protégé des exercices adaptés qui renforcent ses compétences et boostent son sentiment de compétence et sa confiance en lui. En collaborant main dans la main avec les parents et les enseignants, l’orthophoniste crée un environnement positif et stimulant, où l’enfant dyslexique est encouragé à progresser.
Pour un enfant dyslexique, le monde des mots est comme un puzzle compliqué… Vraiment compliqué. Mais avec de l’amour et du soutien, chaque pièce trouve sa place. 😉
La dyslexie, trouble neurodéveloppemental lié à la lecture, se manifeste par des difficultés dans le déchiffrage et l’écriture des mots. Il est cependant réconfortant de savoir qu’une intervention précoce, couplée à un soutien sur-mesure, peuvent faire toute la différence. La bonne nouvelle ? Avec patience, compréhension et les bons outils, chaque enfant dyslexique a le potentiel de s’épanouir et de briller. ⭐
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