Application jeu éducatif Babaoo

Babaoo est disponible en version Bêta !

Scannez le QR Code pour télécharger l'application sur iOS ou Android.

La dyscalculie chez l’enfant

Imaginez que vous soyez plongé·e dans une nouvelle langue, sans dictionnaire pour vous aider. Vous entendez les mots, mais ne parvenez pas à les assembler en un sens clair. De manière simplifiée, c’est ce que ressent un enfant atteint de dyscalculie face aux mathématiques. C'est un trouble neurodéveloppemental qui rend difficile la compréhension des chiffres, des calculs et des concepts qui en découlent.
Babaoo Le Mag La dyscalculie chez l’enfant
la dyscalculie chez l'enfant

Comment se manifeste la dyscalculie chez l’enfant ?

Pour les enfants atteints de dyscalculie, un chiffre n’est pas simplement un caractère imprimé sur un papier ou affiché sur un écran. C’est un véritable casse-tête ! 😵‍💫 Un symbole rempli de mystère et de complexité… Ils peuvent non seulement avoir du mal à les reconnaître et à les écrire, mais aussi à comprendre ce qu’ils représentent. Par exemple, le chiffre “5” n’est pas intuitivement associé à une collection de cinq objets.

✏  Note : La dyscalculie n’est pas liée à l’intelligence de l’enfant, mais à une difficulté spécifique en mathématiques. Pour lui, c’est un peu comme une langue étrangère difficile à comprendre.

Difficultés avec l’arithmétique

Les enfants dyscalculiques ont des difficultés à effectuer des opérations de base comme les additions, les soustractions ou encore à comprendre les concepts de “plus grand que” et “plus petit que”. Les tables de multiplication, les fractions et les pourcentages paraissent insurmontables.

Dans une salle de classe au fonctionnement standard, ces enfants peuvent se sentir perdus, frustrés ou perdre confiance en eux lorsqu’ils n’arrivent pas à suivre le rythme de leurs camarades.

Ne pas confondre dyscalculie et retard ponctuel d’apprentissage

Un retard ou « un problème avec les maths » ne signifie pas nécessairement la présence d’un trouble dyscalculique. Ne pas être doué·e en calcul mental ou ne jamais se souvenir du résultat de 8×7, même à l’âge adulte (expérience personnelle de l’auteur), n’empêche pas la réussite scolaire.

Il ne faut pas confondre ce type de difficulté ponctuelle avec la dyscalculie qui est un trouble spécifique de l’apprentissage d’origine neurobiologique qui persiste dans le temps et demande un accompagnement spécifique.

Quelles sont les causes de la dyscalculie ?

La dyscalculie est un puzzle complexe, qui ne s’attribue pas à une seule cause, mais plutôt à un mélange de facteurs neurobiologiques, génétiques et environnementaux.

Une origine neurobiologique

Des recherches en neurosciences montrent que la dyscalculie serait associée à un dysfonctionnement de certaines régions du cerveau, notamment celles associées au traitement numérique et spatial. Ces altérations du fonctionnement de ces zones (principalement au niveau du cortex pariétal) affectent la manière dont l’enfant perçoit et interagit avec les nombres, les espaces et les quantités.

La dyscalculie est-elle héréditaire ?

Sans qu’un lien systématique soit mis en avant, certaines études indiquent que la dyscalculie peut avoir une composante héréditaire. Si d’autres membres de la famille ont rencontré des difficultés marquées en mathématiques, il y a une plus grande probabilité que l’enfant y soit lui aussi confronté. Cela ne veut cependant pas dire que si vous êtes dyscalculiques votre enfant le sera forcément, on parle bien ici de probabilité. 😉

Une faiblesse des processus cognitifs

Dans certains cas, des faiblesses observées au niveau des processus cognitifs, peuvent expliquer des troubles d’apprentissage tels que la dyscalculie. On pense par exemple à des difficultés de mémoire de travail, ou encore des difficultés d’inhibition.

Il est possible que ces différents facteurs interagissent entre eux d’une manière qui aggrave les symptômes. Par exemple, une prédisposition génétique pourrait être exacerbée par un déficit d’inhibition ou un trouble d’apprentissage (TDAH ou dyslexie par exemple).

Comment savoir si mon enfant est dyscalculique ?

Les signes qui mettent la puce à l’oreille

Chaque enfant est unique et avance à son propre rythme. Mais parfois, certains signaux peuvent nous interpeler. Si votre petit bout semble perdu face aux chiffres, ou s’il refuse catégoriquement toute activité faisant appel aux chiffres… c’est peut-être le moment de se poser quelques questions.

Une difficulté à compter sur ses doigts, des confusions comme mélanger 26 et 62, ou ne pas savoir lequel des deux nombres 888 et 8 est le plus grand, pourraient potentiellement être les indices d’une dyscalculie.

Demander l’opinion de son enseignant·e

Mais avant de sauter aux conclusions et de laisser l’inquiétude vous envahir, une discussion avec son enseignant·e pourrait vous éclairer. Après tout, qui de mieux placé·e pour observer et comprendre les défis de votre enfant en classe ? N’oubliez pas que chaque enfant développe ses compétences à son rythme.

Faire diagnostiquer la dyscalculie par un professionnel

Si vos doutes sont confirmés ou persistent, il est temps de consulter un professionnel de la remédiation, tel qu’un orthophoniste ou un neuropsychologue, qui pourra poser un diagnostic.
Jeu vidéo éducatif Babaoo

Comment accompagner un enfant atteint de dyscalculie ?

Les professionnels qui vous accompagnent : l’orthophoniste et l’ergothérapeute

Une fois le diagnostic posé par un professionnel, des séances avec un orthophoniste peuvent être recommandées. Il aidera votre enfant à développer des moyens de compensation pour alléger les symptômes de son trouble.

Consulter un ergothérapeute peut aussi être utile pour trouver des solutions d’aménagement de son environnement, à l’école comme à la maison, et proposer des activités adaptées qui aideront votre enfant à gagner en autonomie.

L’accompagnement commence par la bienveillance

Un enfant dyscalculique doit avoir conscience de son trouble. L’accompagnement de son entourage, parents et enseignants, est nécessaire pour qu’il comprenne qu’il n’est pas « mauvais », mais que son cerveau fonctionne différemment.

Comme toujours avec les troubles neurodéveloppementaux ou de l’apprentissage, l’écoute, l’empathie et la bienveillance sont indispensables. Alors, on évite de mettre la pression sur l’enfant et on l’encourage en soulignant ses efforts et réussites. 🥰

Quels jeux pour développer les compétences mathématiques des enfants ?

Les jeux sont d’excellents alliés : ils aident l’enfant à se familiariser avec les chiffres dans un contexte ludique.

  • Les jeux de société à chiffres : le Uno et les dominos sont des solutions amusantes pour se familiariser avec les bases des mathématiques dès le plus jeune âge. Un simple jeu de cartes peut être utilisé à partir de 5 ou 6 ans pour comprendre les concepts de « plus grand que » et « plus petit que », en jouant à la bataille par exemple. Plus grands, les enfants manipuleront des nombres plus élevés et feront des additions (presque) s’en rendre compte en jouant à la Bonne Paye ou au Monopoly. 🎩
  • La cuisine : mesurer les ingrédients pour une recette aide à comprendre les unités de mesure et les proportions. Que ce soit à l’aide d’un verre gradué, d’une balance ou en comptant le nombre de cuillères ou de pots de yaourt, laissez à votre petit commis la lourde responsabilité de doser chaque composant. 🧑‍🍳
  • Les jeux interactifs : un jeu vidéo éducatif comme Babaoo, qui permet de développer les compétences exécutives comme l’attention et l’inhibition, nécessaires au développement des compétences mathématiques, ou encore des applications spécifiquement conçues pour la dyscalculie peuvent être utiles pour inciter votre petit bout à s’exercer en toute autonomie.
  • Les jeux de piste : en manque d’inspiration ? Organisez une chasse au trésor où les indices sont des petits problèmes de maths à résoudre.

✏  Note : Sans que l’on puisse prévenir la dyscalculie, initier les tous petits aux chiffres et aux nombres, par le biais de jeux pédagogiques par exemple, les aide à se familiariser avec les concepts mathématiques.

Faire preuve de patience et de compréhension

Comme souvent, bienveillance, écoute et empathie sont les maîtres mots. On privilégiera les encouragements et félicitations, et on prendra le temps pour comprendre et expliquer les raisons de l’erreur.

💡 Babaoo’Tips :

  • Pour aider votre enfant à visualiser des concepts mathématiques, utilisez des objets quotidiens et des problématiques concrètes. Cela rend l’apprentissage moins intimidant et les concepts moins abstraits.
  • Profitez de chaque occasion qui se présente pour mettre en avant un concept mathématique ou faire faire une opération à votre enfant : compter le nombre d’invités pour mettre la table, rendre la monnaie, ou encore compter le nombre de doudous qui l’attendent sur son lit ! 🧸

✏  Note : La dyscalculie de votre enfant ne doit pas non plus devenir un sujet de préoccupation omniprésent. Le stimuler au quotidien : oui. Mais attention à ne pas vouloir en faire trop. Il faut aussi lui laisser le temps de respirer et profiter d’activités qui lui plaisent sans chercher à tout prix à lui faire faire des maths…

La dyscalculie à l’adolescence et à l’âge adulte

C’est un mythe de penser que les troubles neurodéveloppementaux disparaissent avec l’âge : la dyscalculie persiste dans le temps. Mais heureusement, le soutien de sa famille et un accompagnement adapté dès son plus jeune âge favoriseront le développement de stratégies d’adaptation. Même s’il y a peu de chances qu’il devienne comptable (quoi que…), votre enfant apprendra peu à peu à gérer son trouble et à bien vivre avec. 😊

Le récap’ Babaoo !

  • La dyscalculie est un trouble neurodéveloppemental spécifique aux mathématiques qui affecte les enfants de diverses manières.
  • Ses causes sont multifactorielles et la dyscalculie peut coexister avec d’autres troubles neurodéveloppementaux comme la dyslexie, la dyspraxie ou un trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité.
  • L’accompagnement par un professionnel, la bienveillance, les méthodes ludiques et une bonne communication avec les enseignants sont essentiels pour aider l’enfant à trouver des stratégies d’adaptation.
  • Chaque enfant dyscalculique est unique et mérite un soutien adapté pour comprendre son trouble et apprendre à bien vivre avec. 🌸
L’article vous a plu ? Partagez-le.