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La 1ère application pour apprendre à apprendre aux enfants
La 1ère application pour apprendre à apprendre aux enfants
La pédagogie Montessori, fondée par Maria Montessori au début du 20e siècle, est centrée sur l’observation de l’enfant, la curiosité et l’exploration. Pour la petite histoire, Maria Montessori, première femme diplômée médecin en Italie, travaillait initialement avec des enfants porteurs de handicap et nécessitant des soins spécifiques. Pour pallier leurs besoins, elle développe un matériel pédagogique unique, qui portera son nom. Par la suite, ses observations la convainquent que son approche peut s’appliquer à tous les enfants. 🌈
En 1907, elle ouvre la première Maison des Enfants à Rome où elle applique ses principes éducatifs. Les résultats sont surprenants : les enfants montrent une concentration accrue, une capacité d’apprentissage autonome et un développement accéléré.
Il existerait aujourd’hui environ 400 écoles Montessori en France, qui offrent aux enfants une éducation basée sur le respect, l’autonomie et la découverte. D’autres écoles intègrent les principes de sa pédagogie, comme l’école M, école maternelle bilingue, ou l’école Walt, qui accompagne les enfants neuro-atypiques à l’aide de spécialistes et thérapeutes. Vous apercevrez d’ailleurs des élèves de l’établissement dans le film « La Nouvelle Femme » de Léa Todorov, qui retrace la vie de Maria Montessori !
➡️ Vous souhaitez en savoir plus ? Découvrez notre article complet sur la pédagogie Montessori.
Dans les années 1920, après avoir été blessé pendant la Première Guerre mondiale, Célestin Freinet, pédagogue français, conçoit une nouvelle méthode d’enseignement. Incapable de continuer à enseigner de manière traditionnelle en raison de sa santé, il repense l’éducation en mettant l’accent sur les besoins des enfants. Freinet développe une pédagogie axée sur la liberté d’expression des enfants et l’apprentissage actif qui mène à la création de l’ICEM (Institut Coopératif de l’Ecole Moderne) en 1947.
Freinet est convaincu que l’enfant apprend en étant actif et impliqué : “C’est en marchant que l’enfant apprend à marcher ; c’est en parlant qu’il apprend à parler ; c’est en dessinant qu’il apprend à dessiner.” Sa méthode encourage l’expression libre des enfants par des ateliers créatifs et pratiques.
➡️ Vous souhaitez en savoir plus ? Découvrez notre article complet sur la pédagogie Freinet.
Ovide Decroly, pédagogue et neuropsychiatre belge, a consacré une partie de sa vie à réformer l’enseignement en se basant sur une approche plus globale des apprentissages. En 1901, alors qu’il dirigeait une clinique-laboratoire pour enfants présentant des troubles, il observe l’importance de prendre en compte le développement global de l’enfant. Il a ensuite appliqué ces principes pour créer une méthode d’enseignement novatrice, basée sur l’observation et l’engagement des enfants dans leur propre apprentissage. 🧠
Decroly insiste sur l’utilisation des centres d’intérêts des enfants comme point de départ pour leur apprentissage. Il a développé une méthode qui sollicite les différentes fonctions de l’enfant : motrices, sensorielles, intellectuelles et affectives. Après avoir fondé l’École Decroly en 1907, il a élargi son action pour inclure tous les enfants. La classe est vue comme un laboratoire où les élèves découvrent par eux-mêmes à travers l’observation et la manipulation.
Les écoles Montessori, Freinet et Decroly sont généralement des écoles privées hors contrat, ce qui signifie qu’elles n’ont pas signé d’accord avec l’État. Ces établissements ne sont pas tenus de suivre les programmes de l’Education Nationale. Ils sont toutefois inspectés dès leur première année d’ouverture, pour contrôler notamment que les enseignements dispensés sont alignés avec ce que prévoit le socle commun de compétences, autrement dit, les connaissances et compétences indispensables qui doivent être acquises à l’issue de la scolarité obligatoire, fixée en France à 16 ans.
Nous vous recommandons de regarder la série documentaire de Canal+ “Le Bonheur à l’école”, qui met en lumière des approches éducatives innovantes dans plusieurs pays, de la France à la Suisse en passant par l’Allemagne.
Les frais de scolarité des écoles alternatives sont en général élevés : de 6 000 à 30 000 euros par an. Les aides financières sont rares, mis à part pour certains élèves boursiers ou dans le cadre de projets pédagogiques spécifiques (mécénat).
✏ Note : les parents intéressés par les écoles alternatives peuvent découvrir le livre “Après l’école alternative” par Innovation en éducation. Il recense des retours d’expérience d’anciens élèves d’écoles Montessori, Freinet, démocratique, etc. Utile pour se faire un avis sur la question ! 😊
Les pédagogies alternatives partagent l’idée de Maria Montessori que “l’élève n’est pas un vase que l’on remplit, mais une source que l’on laisse jaillir” ⛲.
Nombreux·ses sont les enseignant·e·s d’établissements “traditionnels”, qui s’inspirent des principes des pédagogies alternatives et les intègrent dans leur pratique.
Par exemple, les approches relevant des pédagogies actives, dont le principe est de rendre l’élève actif pour participer à la construction de ce qu’il apprend, sont également mises en avant dans les programmes scolaires, à l’image, par exemple, de la démarche d’investigation en sciences.
Par ailleurs, des concepts comme “la classe inversée” se rapprochent des pédagogies alternatives par leur volonté de repenser le rôle de l’enseignant et l’engagement des élèves. Dans ce cas, les élèves étudient la théorie chez eux, à leur propre rythme, et utilisent le temps de classe pour des activités pratiques et des discussions.
Comme le disait Benjamin Franklin : “Dis-le-moi et je l’oublierai ; enseigne-le-moi et je m’en souviendrai ; implique-moi et j’apprendrai.”
Lorsqu’on demande à un élève de réaliser une tâche, il risque de ne pas retenir ; si on lui montre, il comprendra mieux ; et si on l’implique directement, il saisira pleinement le sujet, en comprenant son utilité et en s’appropriant le savoir. Il construit ce savoir en faisant.
Les pédagogies alternatives mettent en œuvre ce principe en impliquant activement les élèves dans leur propre apprentissage pour favoriser une éducation plus personnalisée, interactive et signifiante.
